L’édito du curé, juin 2024

L’éditorial du curé : « Voici ce cœur qui a tant aimé les hommes ! »

Nous sommes le 27 décembre 1673, jour de la fête de saint Jean l’évangéliste. Voilà deux ans que Marguerite-Marie Alacoque est entrée au monastère de la Visitation de Paray-le-Monial, en Bourgogne. Ce jour-là, alors qu’elle prie devant le Saint Sacrement, le Christ lui apparaît. Il la fait reposer sur sa poitrine, comme le disciple Jean le soir de la Cène, et lui montre son cœur, comme enflammé, couronné d’épines, surmonté d’une croix. « Mon divin cœur est si passionné d’amour pour les hommes, et pour toi en particulier », lui dit-il. Et, à travers elle, il nous le dit à nous aussi !

Telle est bien la grande mission que Jésus confie à cette petite religieuse : l’aider à répandre sur le monde « les flammes ardentes de Sa charité ». Faire connaître les merveilles de « ce cœur qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour ». Oui, Jésus a tout donné, jusqu’à sa vie, pour nous sauver. Il nous a aimés jusqu’au bout de l’amour et de la mort. Si nous savions réellement combien il désire que nous l’aimions en retour ! « J’ai soif, je brûle du désir d’être aimé », avoue-t-il ainsi à Marguerite-Marie.

Le mois de juin nous est offert pour que nous puissions contempler ce cœur brulant d’amour, pour accueillir en nous cet amour et en témoigner. C’est une nécessité alors que la notion même d’amour est dévoyée et le mot de fraternité détourné au profit d’une idéologie de mort qui se répand comme un poison dans le cœur des hommes. L’amour c’est la vie. La fraternité consiste à être avec la personne âgée, souffrante, en fin de vie. On ne peut tuer par amour ! Dire le contraire est une abomination, un véritable blasphème contre Dieu et l’humanité. Ceux qui veulent nous faire croire que la compassion est de mettre un terme à une vie humaine, parce qu’elle ne vaut plus la peine d’être vécue ou parce que continuer de vivre porterait atteinte à la dignité, sont des menteurs ; et nous n’avons pas à les écouter. L’Eglise sera toujours auprès des plus petits, des plus pauvres d’entre-nous et proclamera jusqu’au bout la dignité de chaque personne humaine, même diminuée par l’âge ou la maladie. Et cela ne changera jamais. Ne comptons pas sur nous pour approuver un quelconque programme qui nous aiderait à « mourir dans la dignité. » Comme s’il existait des vies indignes !

Puisse notre monde, et notre pays en particulier, être inondés de l’amour du Christ qui a pris chair pour nous libérer des puissances de mort. Prions pour la conversion de ceux qui nous dirigent et pour notre propre conversion.  

« Seigneur Jésus, toi qui a tant aimé les hommes, que de ton Cœur sacré jaillissent sur nous tous des fleuves d’eaux vives ! »

                                                                                               P. Stéphane +                       

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